lundi 11 octobre 2010

Les Pintades passent à la casserole - ananas juste rôti au sirop épicé


Il y a quelques jours, j'ai eu le plaisir de trouver sur mon paillasson une grosse enveloppe, avec adresse manuscrite, du genre de celle qui ne peuvent contenir que quelque chose de vraiment chouette. Je me précipite et ne fais pas un roulé-boulé dans l'escalier parce que j'essaie toutes mes chaussures à talons et découvre un exemplaire de la dernière œuvre des Pintades.

Si vous ne connaissez pas la collection des Pintades, voici le pitch : en 2004, Laure Watrin et Layla Demay lançaient, avec Les Pintades à New York, un recueil d'ouvrages contenant des informations cruciales concernant la race féminine plongée en univers urbain.

La pintade est multiple, la pintade peut être new-yorkaise, parisienne ou londonienne, la pintade peut avoir un namoureux ou deux ou trois, la pintade peut avoir des bambins, la pintade peut être neurochirurgienne ou styliste, la pintade peut être rive gauche ou upper east side.

Dans tous les cas, la pintade assume sa pintaditude, et trouvera dans les bouquins de la collection une mine de bons plans, mais aussi des observations bien vues et bien senties sur les us et coutumes locaux, grâce à l'observation ethnologique participative des auteures.


Le dernier opus intéressera particulièrement les pintades foodista des basses-cours de New York et de Paris. Le ton frivole reste, les adresses sortent des sentiers battus, bref, on se marre et on marque les pages.

extraits choisis :
"oui oui, certains produits sont encore moins frais que Lindsay Lohan un lendemain de cuite à Las Vegas ... Mais il suffit de savoir choisir"
"et puis il y a le légendaire 'I can't believe it's not butter'[...] Ah, ouais, tu peux pas croire que c'est du beurre ? T'es con ou quoi ? ça a le goût d'huile de vidange et tu peux pas croire que c'est pas du beurre ?"
"C'est une Pintade avertie qui nous a signalés ce rassemblement sadomaso pour becs (bâillonés) sucrés, où l'on peut manger des gâteaux pour de vrai et s'initier - soft - aux dernières techniques de bondage."
"Steven, videur de boîte de nuit, est aux premières loges de ce spectacle. Il confirme : 'le vomi, c'est principalement le week-end, même si la fête d'anniversaire de milieu de semaine est aussi un classique. La méchante rupture sentimentale, le licenciement, la fête de fin d'année au bureau sont aussi prétexte à ce genre de débordement' "

Les Reines des Pintades nous parlent du délire bio-local, des maniaques du BON produit, des repas de date et d'amour, des dernières tendances street food, des folies detox et retox, ou encore des überchefs en vogue, le tout entrecoupé de recettes ... de pintade, of course, par la crème de la crème : Adeline Grattard, William Ledeuil, Mario Batali, Inaki qui-n'a-pas-besoin-de-nom, Wylie Dufresne, Raquel Carena, Daniel Rose, et j'en passe.

Bref, vous avez compris, je vote pour, et je vous le conseille. Et j'attends avec impatience ma prochaine semaine new-yorkaise pour mener à bien ma 'to eat' list.

* Les Pintades passent à la casserole - Paris et New York en cuisine (Ed Calmann-Lévy)
Layla Demay et Laure Watrin



***
Sur la recette, je l'ai jouée pintade décomplexée de l'empreinte carbone, avec un ananas juste rôti au sirop épicé : vanille, cardamome, poivre long, badiane, gingembre, citron. Tout bête, tout bon.

Ananas rôti au sirop épicé

1 ananas
4 cosses de cardamome
2 gousses de vanille
1 chaton de poivre long
2 étoile de badiane
1cm de gingembre frais
100 g de sucre
le zeste d'1 citron
50 cl d’eau

sirop (la veille, c'est mieux):
verser l'eau et le sucre dans une casserole. Ajouter le zeste du citron.
Piler les graines de cardamome, la badiane et le poivre au mortier, verser dans le sirop.
Ouvrir les gousses de vanille, récupérer les grains (conserver les gousses vidées) et les ajouter au sirop. Émincer le gingembre et l'ajouter également dans la casserole.
Porter le tout à ébullition, éteindre le feu et réserver.

Eplucher l'ananas en enlevant tous les petits yeux, le piquer avec les gousses de vanille puis le placer dans un plat. Arroser du sirop préalablement filtré et enfourner une grosse demie heure à 180° en ré-arrosant régulièrement l'ananas.

Laisser refroidir un peu puis trancher et servir.
Avec une grosse cuillère de yaourt de soja maison, c'était parfait.



6 commentaires:

  1. C'est bien, hein, ces petits paquets...;-) J'éviterai la chute, rapport à ma dinde, qui m'interdit certaines activités pintadesques, mais pas l'ananas, thanks God. Y a pas de rhum, d'ailleurs, PR t'a guérie pour l'hiver?!

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  2. oui c'est bien !
    et oui je suis guérie, thanks Patrick. J'ai oublié de noter que j'ai mis une rasade de brandy, so british.

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  3. Mmmhhh, que de belles saveurs!

    Bises,

    Rosa

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  4. Je me disais aussi, seule avec ton ananas, comme ça...;-)

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  5. J'ai depuis longtemps envie de découvrir le poivre de Kampot, jamais encore eu l'occasion ... vous devez vous y connaître en la matière non ?! le poivre long est "chaud" mais délicat, un vrai gentleman !

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  6. Un ananas aux épices? Je suis séduite !! Hate de découvrir ces pintades moi aussi !

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