mercredi 21 novembre 2012

Le goût du divertissement ("Dans ma bouche", François Simon)




François Simon, je l’aime malgré tout. Malgré ces petites phrases, ses jugements, ses pics, ses tics et tocs, ses manies, ses mots fétiches (croquignolet, mansuétude, indulgence, vaillant, solide, bienveillant, désarmant, elliptique…). Je l’imagine tout content de lui, souvent, tout fier de son talent d’observateur, heureux de sa distance au monde, bas monde empli de ploucs et d’aspirants du Bon Goût, de bobos en goguette, de jolies apprêtées, de comédiens du quotidien. Je l’imagine satisfait de jouer la satisfaction, pas dupe de son jeu, mais poursuivant tout de même, bon pied, bon œil. Sans doute prisonnier de ses mises en abymes. Miroir, miroir.