Un peu plus de deux semaines outre-atlantique, entre New-York, Los Angeles et San Francisco, en passant par la Nappa Valley, entre balades, restos et glande totally décomplexed.
Il y aurait un millier d’épisodes – notamment culinaires – à raconter, mais, malheureusement, mon cher et tendre pc portable fait de la résistance (Dieu Apple, serait-ce un signe ?) et semble tenter de s’étouffer en silence, en ayant anéanti son ventilateur. Perso, le ventilo, je m’en tape, mais il semblerait que la bête ne supporte pas une température interne de 81°, ce qui cause des extinctions intempestives toutes les dix minutes, sans compter des crises de nerfs à intervalles réguliers. Il me faut donc être rapide et efficace.
Problème : rapide et efficace, avec le décalage horaire, j’ai du mal.
Tentative :
Arrivée à New-York, et retrouvailles avec cette ville chérie où j’ai l’intention – ferme comme mes pieds après une balade de cinq heures et quarante blocks piétinés en tongs vietnamiennes – de poser mon kitchen aid un de ces quatre. Hôtel tip top design classe hype de la mort qui tue, avec même un poisson rouge dans la chambre. Enfin, noir. Baptisé Chanel, parce que noir et trop classe. Sauf que, probablement à la suite d’une indigestion d’une miette du « meilleur cookie de New York », selon les dires, il a flanché sur le côté, pas même la bouche béante, l’air de rien. On a voulu me faire croire qu’il dormait. Mais même moi, je sais que les poissons ne prennent pas la pose sur le côté pour dormir, ni la position fœtale. Snif. En même temps, il était pas si friendly que ça, Chanel, sans doute pas fan de communication interculturelle. Note pour l’hôtel : penser à revoir et corriger le recrutement des poissons.
Bref, promenade dans les rues, zigzags entre les buildings, au milieu des sirènes, des taxis, un peu de musées par-ci, un peu de boutiques par-là. Un petit tour par Dean and Deluca et ses étalages supersize d’amaaazing gourmandises.
Puis c’est parti pour la quête du fameux meilleur cookie de New-York …
Direction uptown, vers la pâtisserie Levain. Entrée dans la minuscule boutique, observation de l'étagère riquiqui où s’exhibent cookies, muffins et autres scones. Et c’est là que le mot Supersize prend tout son sens. J’opte pour un Walnut Chocolate Chip Cookie (à gauche) et repars avec mon butin, après m’être délestée d’un peu plus de 3 $. La chose est énoooooooorme, croquante à l’extérieur, à peine cuite à l’intérieur. Verdict : pas mal, ultra fondant – tu m’étonnes vu la quantité de beurre qu’il restait sur mes doigts, pleine de grosses pépites et de cerneaux de noix entier, mais c’est pas mon type préféré ; je préfère ceux faits maison par notre attentionnée et charmante hôtesse de Los Angeles (à droite), moins m’as-tu vu mais tout aussi savoureux.
Y a pas que les cookies qui soient énormes ici, les arrosoirs aussi.
Un petit tour par le nouveau resto de Ducasse à NY, Adour, et sa carte des vins, épaisse comme un annuaire – mention spéciale à la catégorie Alsace Touch :-) Sans oublier son bar à vin avec menu-électronique-tu-passes-ta-main-dessus-ça-s’affiche-c’est-magique-c’est-niouilleyorque.
Je ne peux omettre de mentionner le dîner qui a marqué le séjour, un passage absolument obligé à New York : le restaurant de Wylie Dufresne, WD~50. Sa cuisine est complètement rock n’ roll, délirante et maîtrisée, comme sortie d’un rêve mouvementé, et dont on ne sort pas indemne.
L’entrée et le plat avait commencé à nous secouer par ses accords incongrus et ses textures ahurissantes, mais c’est le moment du dessert qui restera gravé pour longtemps dans nos papilles ébahies. Lorsque j’ai regardé la carte : surprise ! du pandan … Ce mec est un type bien, c’est sûr.
Il faut d’abord noter la particularité géniale de pouvoir choisir un menu de desserts, en 3 ou 5 plats. J’aurai d’ailleurs bien sauter le reste du repas pour prendre les 5 desserts, mais bon …
Ce seront donc 3 desserts, précédés d’un pré-dessert et suivi de mignardises.
Des desserts aux compositions audacieuses, des accords de saveurs hallucinants, des textures jamais vues, jamais imaginées, des goûts délirants, entre acide, amer, fumé, grillé, poudré … un rêve de pâtissier devenu réalité pour nous ce soir-là. Je n’en dis pas plus, si ce n’est que nous sommes ressortis de là euphoriques, déstabilisés, et un peu sous le choc.
Pré-dessert : tube de yaourt à la grecque, rhubarbe confite et fils de rhubarbe, confiture d’huile d’olive citronée.
Premier dessert : fraises, cream cheese (sous une couche de pâte rouge à la fraise ?), sorte de mie de pain nuageuse au citron et à la verveine, glace au pavot (j’en rêve encore)
Deuxième dessert : glace à la pistache et pandan dans un cylindre croquant, ananas
Troisième dessert : Cake à la noix de coco toastée (une texture jamais vue, poudrée, magique), trait de sauce caroube, gelée de noix de coco, noix de cajou fumées (incredibeuul), sorbet au beurre brun (brown butter ?)
Mignardises, le pompon : bouchée de glace au yuzu enrobée de pâte à biscuit presque cru, et petite pochette au cacao fourée d’une poudre de biscuit et cacao.
Après la grosse pomme, changement d’ambiance, direction Los Angeles, Manhattan beach pour être précise.
C’est pas que c’est pas mon style de way of life mais, comment dire … ? Arriver là-bas, c’est comme débarquer en plein milieu d’un épisode de Bervely Hills – ou Melrose Place, hein, on se comprend, au moment où Brenda et Kelly finissent leur beach volley et reprennent tranquillou leur chemin en rollers, avant de se poser au bord de leur piscine, où Brendon est pénard en train de faire griller des steacks.
Le 4 juillet, fête nationale oblige, rendez-vous chez des amis pour un grand et chaleureux barbecue, avec hamburgers maison, ribs tendres à souhait, apple pie et compagnie, le tout agrémenté de I mean, Amaaaazing, Soooo nice, et d’une foultitude de bons gros hugs de rigueur.
Passage par Hollywood et Bervely Hills, et un stop à la boutique de macarons de Christophe Michalak, Paulette.
Après quelques jours de bonne glande, en voiture pour San Francisco. Une petite pause gastronomique sur la route …
Je ne sais pas combien d’heures de route désertique plus tard (normal, moi, en voiture, c’est pas comme les antibiotiques : c’est automatique, je m’endors, au grand damn de mon cher conducteur. Parce que, non, faut pas déconner, j’ai pas le permis), San Francisco, ses rues aux pentes à la mord moi le nœud, ses ponts, ses parfois voire souvent très étranges habitants, et ses cafés apportés avec de l’écorce de citron ( ??? )
Pour finir, un tour par la Napa Valley et visites de deux exploitations, dont celle de Robert Mondavi. Confirmation de ce que Mondovino m’avait déjà appris : qu’importe le raisin, la méthode ou le terroir, ici, les barriques ont le dernier mot et impriment leur goût plus ou moins toasté à des breuvages alcooleux que je me passerai de qualifier.
Et voilou, la fin des vacances est là, l’avion repart vers Paris et d’autres aventures extraordinaires.
Une interrogation demeure : mais pourquoi, là-bas, la cuvette des toilettes est-elle toujours à 10 cm du sol ?
A suire dans les prochains épisodes : Le cookie dans les cuisines de Mr Passard, Les premiers pas du cookie chez Angélina – si j’y survis, sans oublier Le cookie se met au Vélib’…
Merci pour cette superbe balade aux USA! Un billet qui m'a fait rêver...
RépondreSupprimerBises,
Rosa
Brown butter = beurre noisette.
RépondreSupprimerRien que d'imaginer un sorbet au beurre noisette, je tombe dans un coma lipidique extasié...
Habitant près de New York, je pense que je vais aller très prochainement au WD~50, merci pour l'adresse!!
RépondreSupprimerWelcome back! Je retiens ce restaurant qui propose des menus dessert. C'est tout à fait mon truc ça!
RépondreSupprimerMerci pour cette ballade! J'ai passé une semaine à New York au mois de juin, ça m'a rappelé de bons souvenirs!
RépondreSupprimerEn matière de resto, nous avons passé un très bon moment au Red Cat à Chelsea
ahhhhh you want to kill me!!!!!!
RépondreSupprimerbon déjà le voyage en lui même comme dirait les djeun's c'est de la balle!!!
mais en plus t'as mis les pieds dans des endroits gastronomiques de dingues...!!!!!
encore plus dingues,les meilleurs c'est des frenchy!!!!
incredible!!!
en tout y' pas à tergiverser 107 ans je suis définitivement sous le charme de N.Y....
L.A ne m'attire pas,et San fransisco,bof non plus des masses,en plus ce folklore du zeste de citron me rend perplexe!!!!
:)))))
Whouaa ça avait l'air génial ! J'adore la "Chocolate syringe", ils sont fous ces ricains lol
RépondreSupprimerC'est pas VRAI????? un menu de desserts, hanlalalaaaaaaaaaa!
RépondreSupprimerJe ne suis pas cookie plus que ça. Tu n'as pas testé de cheesecake par hasard? (la fille chiante, très chiante!)
Moi z'aime pas new york, z'prefere london. en plus ya des meilleures patisseries. toc. et les smurfs anglais ils sont vachement mieux que les smurfs americains...
RépondreSupprimerplus de 15 ans depuis ma dernière visite aux USA mais j'ai de plus en plus envie d'y retourner car je n'ai pas un souvenir génial de la bouffe la bàs à l'époque notamment dans le sud. J'adore ton reportage et les desserts de foliiiiiie
RépondreSupprimertrès très chouette récit! bizarrement ce pays ne m'attire pas plus que ça, va savoir pourquoi, mais je suis sur la voie d'un probable changement d'avis...
RépondreSupprimerMême si la folie "cookie" "muffin" "cupcakes" "cheesecake" et autres americaneries ne me touche que de loin (c'est comme sex & the city et les housewives desespérées, j'aime bien de temps en temps, mais ça ne deviendra jamais ma culture),
RépondreSupprimerje suis assez jalouse à la lecture de ton super billet de vacancière ! Et ce menu new yorkais, quelle classe !
Et bien, dean and deluca n'a pas changé, avec tes photos, je m'y revoie...
RépondreSupprimerPar contre je sais pas quand je vais y retourner mais avec cette exellente adresse entre les mains ça va me démanger...
Sinon, tu as pu aller à une des adresses cheesecake (ou à d'autres adresses...)?
Coucou désolée pour l'image... en meme temps j'ai été sur leur site...car il y en avait pleins d'autres des chouettes !!
RépondreSupprimerSinon promis laprochaine fois je demande...
Bon mon blog n'est pas celui d'une cuisto bien que mon pére soit chef en province (quand j t petite, maintenant il bosse en collectivité) mais je m'adonne de temps à autre à la cuisine; et chapeau pour tes recettes ! j'en tenterai avec ravissement avec maman. SInon jespere que tu me liras de temps à autre si tu veux un peu te détendre avec des petites superficialités.
bon courage !