jeudi 31 mars 2011

Chocolate Society


Après le chocolat à gogo, il y a encore du chocolat, toujours du chocolat, plus de chocolat, du chocolat plein la bouche, plein les doigts, plein la tête, plein les mirettes. 

J'ai eu l'immense bonheur, il y a quelques jours, de participer au dîner annuel du Club des Croqueurs de Chocolat, institution gourmande s'il en est. Un dîner un peu spécial, puisqu'il s'agissait du 30ème anniversaire du Club, fondé en 1981 par quelques dingos du choco, dont Claude Lebey et Jacques Pessis, le Président du Club.

Le Club des Croqueurs de Chocolat a toujours eu une place très spéciale dans mon imaginaire d'enfant : j'imaginais un cercle très fermé se rassemblant régulièrement dans une atmosphère sombre aux vapeurs cacaotées, croquant en silence de doux et amers délices sur fond de chants sorciers ... Mon mythe a été brisé il y a quelques temps déjà, mais j'aime à penser qu'une aura très singulière plane autour de ce cercle d'heureux élus.

Pour cette occasion, un menu tout particulier a été concocté, une pure orgie chocolatée composée de rien de moins que 30 desserts. Se sont enchaînés des bonbons, entremets, macarons, sorbet, pâte à tartiner ... jusqu'à plus soif, jusqu'à dire stop, please, STOP ! 

Parmi les très bonnes choses que l'on a pu savourer, il y avait bien sûr les stars du genre, Jean-Paul Hévin, Patrick Roger ou la Maison du Chocolat. Mais bien d'autres choses encore. 
Le menu, composé de services ayant trait à l'histoire du Club, s'organisait de la sorte :


Parmi mes éclats de palais, notons :

* l'Amazone de Patriiick, délicate demie sphère alliant caramel et citron vert dans une explosion ultra vive et singulière
* le Pleyel de la Maison du Chocolat, un coup de coeur pour ce cake d'un moelleux ultra confortable et réconfortant aux parfums chaleureux. Moi qui ne m'étais jamais laissée tenter par sa recette - pas convaincue par l'idée même d'un cake au chocolat - je suis désormais acquise à la cause.
* la tarte au chocolat de Christian Constant, et sa pâte chocolatée fine et croquante,
* dans le style très très bon entremets, le Carrément Chocolat de Pierre Hermé et le Grand Cru de la pâtisserie des Rêves (au chocolat Samana de la chocolaterie de l'Opéra, mon chouchou)
* la sucette de Jean-Paul, bi-textures et pralinée à souhait, parfaite pour se remettre tranquillement de ses émotions, le lendemain matin ...
* la tarte chocolat et crème chiboust matcha d'Aoki : onctueuse et filante ganache lait, texture toute légère de la crème d'un vert intense,  petite couche de sucre caramélisé pour le cassant

D'autres souvenirs sont plus diffus, juxtaposition de saveurs, saturation du palais, tête qui tourne et estomac plombé. 

Un dernier mot toutefois sur le pain Poilâne, qui accompagnait la pâte à tartiner de Geroges Clooney Pascal Le Gac : j'ai toujours adoré le pain Poilâne, j'ai d'ailleurs été élevée au Poilâne. Les petits bonheurs n'arrivant jamais seul, j'ai pu visiter cette semaine les coulisses de la boutique de la rue du Cherche-Midi. Là, un four à bois splendide trône dans une cave voûtée d'exception. Il est alimenté toutes les deux heures en bois et reçoit les fournées d'énormes miches de ce pain dense et légèrement acide si reconnaissable. Pas de thermostat, pas de "feeling" non plus, mais l'expérience sans prix de ceux qui reconnaissent la bonne cuisson à l'oeil, à l'ouïe, au toucher. Un outil précieux que l'on retrouve également dans la boutique de Londres, où c'est pourtant tout à fait forbidden ! Un immense coup de chapeau à Apollonia, qui a repris la maison, que je connais peu mais que j'admire beaucoup.

Chacun est donc reparti du Pré Catelan avec son petit sac à goodies - un porte-clé "tablette croquée", la sucette praliné de chez JP, un coffret dégustation Valrhona, un sachet de chez Barry, des tablettes - et une très forte envie de fromage et charcuterie ...




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