Dimanche dernier, entre le marché et la sieste, un élan d’inquiétude me pris. Je venais de me procurer le dernier numéro de Technikart, toujours à l’affût des tendances sociétales du moment – pour ceux qui en douteraient, c’est aussi de la culture ; et, aussi déprimant que ça soit, absolument indispensable à ma future ex-carrière de marketeuse-communicante. Y a pas que l’interculturalité au Vietnam dans la vie.
Il était donc temps pour moi de remédier à mes lacunes, et de m’immerger dans cette méta beauf attitude, juste pour dire.
Je me suis donc lancée donc le ploucsta cake à la banane et à la noix de coco, parfumé d'un soupçon de rhum : un classique du goûter bien beauf mais totalement décomplexé ce jour-ci. J'ai omis le glaçage au chocolat, pourtant de très bon goût.
Puis, plus motivée que jamais, dans un entre deux tarte/quiche incidemment dénommée « tache » tomate poivron cantal, style fond de placards/frigo. L’horreur des tomates du moment (mais si, vous savez, ces tomates insipides et molles qui donnent instantanément envie de se pendre/de traverser le rond-point de Ben Thanh les yeux bandés, c'est selon) n’a rien enlevé à la saveur de l’ensemble (un mélange de curcuma et de piment d’Espelette nous a sauvé – si, si, c’est métabeauf, has been no complex)
Mais, avant de m’être penchée sur ce mouvement, j’avais déjà commis des petits sablés au chocolat et à la fleur de sel de Pierre Hermé, qui, s’ils ne rendaient pas hommage à une forme d’élite culturelle, auraient pu rentrer dans le moule métabeauf. Ils ne le sont pas, mais ayant déjà été vus et revus sur toute la blogosphère culinaire, je me permets de les déclarer officiellement « ploucsta sablés chocolat fleur de sel trop mmmh ».
Sablés au chocolat et à la fleur de sel
Inquiétude, disais-je, quand j’ai pu découvrir sur la couverture (outre l’interview vérité « La chanson française me débecte » de Benjamin Biolay,), une question en majuscules : ÊTES-VOUS UN METABEAUF ? Choc, quand j’ai réalisé que non, je ne m’étais jamais posé la question en ces termes.
C’était déjà le signe de mon has been itude– voir never been itude, mais c’est un autre débat. Je me suis donc légitimement ruée sur le dossier en question, soulagée d’avance de me remettre sur les rails. J’y ai donc appris avec stupéfaction qu’un large mouvement franco-français est en phase de développement puissant (discrète, la puissance, quand même), peuplé de métabeaufs, ces individus décomplexés, totalement premier degré, totalement beaufs, mais métabeaufs car métamodernes.
Je poursuivis donc : « Aujourd’hui, la modernité est partout et nulle part. […] On n’est plus le beauf de quelqu’un parce qu’il n’y a plus de branchés, il n’y a que des métabeaufs : une génération surcommunicante qui s’exprime au-delà des codes, vit la nouveauté en masse et en instantané, sans limite d’accès, sans problème d’appartenance. D’où une évidente décomplexion face au mauvais goût et un désintérêt total pour les élites culturelles. »
Suit une interview du apparemment fameux MC Circulaire, « l’inventeur du ploucsta-rap, le gansta-rap des champs » qui « reprazent » à fond le « ouest side, ouais, le Eight Five » (85, Vendée, donc). Je n’ose ici retranscrire les paroles de ses chansons – déjà que ce blog est censuré au Vietnam, mais c’est encore un autre sujet.
Suit une interview du apparemment fameux MC Circulaire, « l’inventeur du ploucsta-rap, le gansta-rap des champs » qui « reprazent » à fond le « ouest side, ouais, le Eight Five » (85, Vendée, donc). Je n’ose ici retranscrire les paroles de ses chansons – déjà que ce blog est censuré au Vietnam, mais c’est encore un autre sujet.
Il était donc temps pour moi de remédier à mes lacunes, et de m’immerger dans cette méta beauf attitude, juste pour dire.
Je me suis donc lancée donc le ploucsta cake à la banane et à la noix de coco, parfumé d'un soupçon de rhum : un classique du goûter bien beauf mais totalement décomplexé ce jour-ci. J'ai omis le glaçage au chocolat, pourtant de très bon goût.
Puis, plus motivée que jamais, dans un entre deux tarte/quiche incidemment dénommée « tache » tomate poivron cantal, style fond de placards/frigo. L’horreur des tomates du moment (mais si, vous savez, ces tomates insipides et molles qui donnent instantanément envie de se pendre/de traverser le rond-point de Ben Thanh les yeux bandés, c'est selon) n’a rien enlevé à la saveur de l’ensemble (un mélange de curcuma et de piment d’Espelette nous a sauvé – si, si, c’est métabeauf, has been no complex)
Mais, avant de m’être penchée sur ce mouvement, j’avais déjà commis des petits sablés au chocolat et à la fleur de sel de Pierre Hermé, qui, s’ils ne rendaient pas hommage à une forme d’élite culturelle, auraient pu rentrer dans le moule métabeauf. Ils ne le sont pas, mais ayant déjà été vus et revus sur toute la blogosphère culinaire, je me permets de les déclarer officiellement « ploucsta sablés chocolat fleur de sel trop mmmh ».
Sablés au chocolat et à la fleur de sel
175g de farine
30g de cacao en poudre
5g de bicarbonate de sodium
150g de chocolat noir à 70%
150g de beurre mou
120g de cassonnade
50g de sucre en poudre
3g de fleur de sel (attention aux balances approximatives)
2g d'extrait de vanille liquide
30g de cacao en poudre
5g de bicarbonate de sodium
150g de chocolat noir à 70%
150g de beurre mou
120g de cassonnade
50g de sucre en poudre
3g de fleur de sel (attention aux balances approximatives)
2g d'extrait de vanille liquide
Tamiser la farine, le cacao et le bicarbonate dans un bol.
Casser le chocolat en morceaux et le hacher très finement. Crémer le beurre avec la cassonnade, le sucre, la fleur de sel et l'extrait de vanille. Ajouter le mélange farine cacao et le chocolat. Mélanger le moins possible.
Diviser la pâte en boudins de 3 ou 4 cm de diamètre.
Les envelopper de film étirable et les placer 2h au réfrigérateur.
Préchauffer le four à 170°C. Sortir la pâte et découper des rondelles d’1cm d'épaisseur (oui, enlever le film).
Disposer sur une plaque recouverte d'une feuille de papier sulfurisé.
Enfourner 11 ou 12 minutes.
Ils sont encore mous à la sortie, normal. Les laisser refroidir sur une grille.
Cake à la banane
Casser le chocolat en morceaux et le hacher très finement. Crémer le beurre avec la cassonnade, le sucre, la fleur de sel et l'extrait de vanille. Ajouter le mélange farine cacao et le chocolat. Mélanger le moins possible.
Diviser la pâte en boudins de 3 ou 4 cm de diamètre.
Les envelopper de film étirable et les placer 2h au réfrigérateur.
Préchauffer le four à 170°C. Sortir la pâte et découper des rondelles d’1cm d'épaisseur (oui, enlever le film).
Disposer sur une plaque recouverte d'une feuille de papier sulfurisé.
Enfourner 11 ou 12 minutes.
Ils sont encore mous à la sortie, normal. Les laisser refroidir sur une grille.
Cake à la banane
180 g de farine
30 g de noix de coco en poudre
½ sachet de levure
120 g de sucre roux
100 g de beurre à t° ambiante
2 œufs battus
3 grosses bananes de Martinique
une pincée de sel
½ cuil. à café de vanille en poudre
un petit verre à liqueur de rhum blanc
30 g de noix de coco en poudre
½ sachet de levure
120 g de sucre roux
100 g de beurre à t° ambiante
2 œufs battus
3 grosses bananes de Martinique
une pincée de sel
½ cuil. à café de vanille en poudre
un petit verre à liqueur de rhum blanc
Préchauffer le four sur 200°C.
Crémer le beurre ramolli et le sucre. Ajouter les œufs et mélanger. Ajouter la farine, la noix de coco, la levure, le sel et la vanille, puis les bananes écrasées à la fourchette et le rhum et mélanger.
Verser dans un moule à cake, saupoudrer de noix de coco et enfourner pour 1h15 environ. Vérifier la cuisson du gâteau avec la lame d’un couteau, qui doit ressortir sèche. (si le dessus colore trop rapidement, couvrir avec une feuille de papier alu)
Crémer le beurre ramolli et le sucre. Ajouter les œufs et mélanger. Ajouter la farine, la noix de coco, la levure, le sel et la vanille, puis les bananes écrasées à la fourchette et le rhum et mélanger.
Verser dans un moule à cake, saupoudrer de noix de coco et enfourner pour 1h15 environ. Vérifier la cuisson du gâteau avec la lame d’un couteau, qui doit ressortir sèche. (si le dessus colore trop rapidement, couvrir avec une feuille de papier alu)
« Tache » tomate poivron cantal
Pâte à tarte épicée et à ma façon
200 grammes de farine
4 cuillères à soupe d’huile d’olive
une cuillère à soupe de curcuma
une demi- cuillère à café de piment d’Espelette
un peu d’eau tiède
Mélanger le tout pour obtenir une boule de pâte relativement homogène, étaler dans le moule et réserver au frais.
Garniture
Trois belles tomates sans goût, ou avec, selon disponibilités
Une boîte de poivrons rouges (environ 250 grammes)
2 échalotes
Un œuf
15 cL de crème liquide
1 cuillère à soupe de moutarde fin gourmet Maille
50 grammes de cantal entre deux
curcuma, sel, poivre
Précuire la pâte 15 minutes à 180°.
Couper les tomates en dés et les faire dégorger dans une passoire. Une heure, deux heures, trois heures … éternellement.
Egoutter les poivrons et en découper la moitié en lanières, couper l’autre en dés.
Emincer les échalotes et couper le cantal en dés.
Dans un bol, mélanger l’œuf, la crème, la moutarde et les épices.
Mélanger les dés de tomates, dés de poivrons et échalotes et verser sur le fond de tarte précuit. Recouvrir des lanières de poivrons. Verser le mélange œuf/crème.
Enfourner 25 minutes et mettre sur position grill quelques minutes de plus.
Pâte à tarte épicée et à ma façon
200 grammes de farine
4 cuillères à soupe d’huile d’olive
une cuillère à soupe de curcuma
une demi- cuillère à café de piment d’Espelette
un peu d’eau tiède
Mélanger le tout pour obtenir une boule de pâte relativement homogène, étaler dans le moule et réserver au frais.
Garniture
Trois belles tomates sans goût, ou avec, selon disponibilités
Une boîte de poivrons rouges (environ 250 grammes)
2 échalotes
Un œuf
15 cL de crème liquide
1 cuillère à soupe de moutarde fin gourmet Maille
50 grammes de cantal entre deux
curcuma, sel, poivre
Précuire la pâte 15 minutes à 180°.
Couper les tomates en dés et les faire dégorger dans une passoire. Une heure, deux heures, trois heures … éternellement.
Egoutter les poivrons et en découper la moitié en lanières, couper l’autre en dés.
Emincer les échalotes et couper le cantal en dés.
Dans un bol, mélanger l’œuf, la crème, la moutarde et les épices.
Mélanger les dés de tomates, dés de poivrons et échalotes et verser sur le fond de tarte précuit. Recouvrir des lanières de poivrons. Verser le mélange œuf/crème.
Enfourner 25 minutes et mettre sur position grill quelques minutes de plus.
Tout a l'air super appetissant!
RépondreSupprimerca fait longtemps que je n'ai pas acheté Tecknikart
RépondreSupprimerje le trouvais un peu trop racoleur. La couverture avec Biolay bof. j'ai pas tout compris au métabeauf mais en tout cas cake et le sablés pour moi ne le sont pas
et finalement... métabeauf ou pas... ça n'empêche pas de cuisiner et de se faire plaisir! Ca me donne rudement faim (et c'est pas du second degré!..-serai-je métabeauf?)
RépondreSupprimerSunny
http://entroiscoupsdecuiller.blogspot.com/
toutes ces recettes sont plus alléchantes les unes que les autres!
RépondreSupprimerMétaboeuf, tiens, ça me fait penser au terme "néocon" qui m'avait bien fait triper au détour des pages d'un grand quotidien! Moi, tes plats me font bien envie, surtout le cake! J'aime la décomplexion, peut-être parce que je suis entourée de gens ultra coincés et excessivement obséquieux. C'est grave, surtout à 22 ans. Bref, pour te dire que tu peux te laisser aller à toute la métabeaufitude du monde, personnellement je ne t'en tiendrai pas rigueur.
RépondreSupprimerM�tabeaufs, n�ocons et autres postnazes ne nous emp�cheront pas de nous faire plaisir, � ce que je vois ! Mon ploucsta cake et moi vous remercions avec toute notre beauffitde pour ces commentaires :-)
RépondreSupprimerWill Smith sort de son mutisme légendaire - mais pas de son anonymat - et un ploucstacake à la banane plus tard en redemande. Comme quoi le cake a des vertus que l'on ne saurait enfermer dans les limites de la beaufitude. Le moelleux de la banane contrarié par le croustillant de la noix de coco et agrémenté, pour ne déplaire à cette thématique métabeauffesque, de nutella façon bonne-vieille-tartine-fringalesque, n'a pas été sans ravir mon palais des plus experts en matière de cake, du meta jusqu'à la Tronche...
RépondreSupprimerJe découvre ton blog, et toutes tes recettes sont très tentantes!!
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