mardi 11 septembre 2007

Serment tibétain, pèlerinage lyonnais, trinité de mousse au chocolat divine (nature, éclats de fèves, pistache)

Il y a plusieurs semaines, j’ai prêté serment culinaire à un moine tibétain – momentanément tibétain, et très douteusement moine en réalité, mais l’idée me séduit assez – consistant en « une mousse au chocolat divine ».



On ne badine pas avec la foi ; je suis donc partie en pèlerinage, en quête de la recette céleste qui me permettrait d’honorer ma promesse.
Le chemin fût naturellement semé de quelques embûches séculièrement matérielles – labyrinthe de la société hypermoderne, joies de la SNCF, absence de maryse ; l’absolution ne s’offre pas au premier manant venu. Mais, guidée par la foi éternelle, j’ai pu évincer les malins et pressentir l’apparition de la Grâce.

Quelques temps et une heure cinquante-huit de TGV plus tard, j’ai retrouvé mes chers moine tibétain et acolyte chinois, de retour à la normalité lyonnaise. Et non - malgré un étrange intérêt pour Julio Iglesias - ils n’avaient pas changé.
Nous avons donc pu goûter ensemble à une joie toute aérienne, dont j’aurai volontiers conforté le qualificatif originel – c’était sans compter sur le télescopage masculin du charnel sur le divin : la mousse passa ainsi de la grâce à l’« orgasmique » .

Bref, l’un dans l’autre, elle fut fort savoureuse, dans ses trois variations. Légère et dense, richement chocolatée mais sans exubérance : somme toute, humble comme le Seigneur. (ndlr : ne pas croire ici que l’auteure se laisse enivrer par les fleurs - le Cookie apporterait bien quelques remarques en vue d’un perfectionnement – mais il vaut parfois savoir renvoyer à la postérité)


La voici donc :

Mousse au chocolat divine


Pour 4 personnes (dont 3 conséquentes)

200 grammes de chocolat noir 70%
6 blancs d’œuf
1 jaune
30 grammes de beurre
25 grammes de sucre
une pincée de sel
Eclats de fèves de cacao
Pistaches concassées (préalablement torréfiées)

Faire fondre le chocolat au bain-marie ; ajouter le beurre et le jaune d’oeuf. Mélanger et laisser tiédir dans le bain-marie éteint.
Commencer à monter les blancs en neige avec la pincée de sel ; quand ils sont très mousseux – mais pas totalement fermes – verser le sucre en pluie (pour « serrer » les blancs) et continuer à battre jusqu’à ce qu’ils soient bien denses.
Mélanger une grosse cuillère à soupe de blancs au chocolat pour l’assouplir, puis verser le chocolat sur les blancs. Mélanger délicatement (idéalement, à la maryse) en soulevant et tournant la masse d’une main, tout en tournant le saladier de l’autre, et dans l’autre sens (…) (en mode union libre : mes deux mains sont hypermodernes, elles vivent ensemble mais peuvent tout à fait aller voir chacune dans leur coin si j’y suis)
Verser dans un saladier, dans des verres, verrines, coupelles, fluttes, trompettes – qu’importe.
Saupoudrer d’éclats de fèves et/ou d’éclats de pistaches. L’un ou l’autre, l’un et l’autre, l’un sans l’autre, l'autre sans l'autre – qu’importe.
Ce qui importe, c’est de les faire patienter minimum 4 heures au frigo, idéalement 24.

6 commentaires:

  1. Une belle mousse! Très prometteuse, mmmhhh...

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  2. Cette mousse me paraît délicieuse. J'en prendrais bien une .... belle louchée !
    Chrys

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  3. Une mousse qui se laisse déguster tout simplement ...

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  4. moui ... pour moi une vraie mousse c'est SANS sucre et SANS beurre surtout ! juste des oeufs du chocolat ET de la crème fraiche battue... essaye pour voir : texture inimitable ! GAt.

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