Déjà un million deux cent quatre-vingt seize mille secondes et quelques ont passé depuis ma dernière apparition sur cette page … Explications :
1/ la fin de l'année scolaire approchant (oui, c'est comme ça chez nous), les partiels et études de cas en tous genres redoublent de densité et les réunions s'enchaînent ;
2/ je travaille le samedi ; agréable travail de pâtisserie, certes, mais qui me laisse sur les rotules, cernée, et un peu écoeurée (car il va sans dire que je ne peux m’empêcher de goûter, regoûter, reregoûter un peu tout un peu tout le temps) ;
3/ pour couronner le tout, une altercation avec mon cher PC a failli mal tourner (mais si, vous connaissez ce fameux écran bleu "ERREUR STOOOOP ERREUR XOOOOO434343434XXXX STOOP TOUT DE SUITE SINON JE T’EFFACE TOUTE TA VIE QUE T’AS MêME PAS SAUVEGARDé SUR TON DISQUE EXTERNE ACHETé EXPRèS POUR T’ES VRAIMENT TROP BIIIIIP XOXO STOOOP XXX ERREUR 245556600000" )
Bref, ce denier point résolu, je prends quelques instants pour me replonger dans le bain culinosphérien, à commencer par le récit de ma rencontre avec Dieu – yes indeed :
I. Première partie : comment j’ai rencontré Dieu.
La semaine dernière – lundi 14 pour être exacte, car l'exactitude est la politesse des rois, comme disait mon pote Louis XVIII – il m’est arrivé quelque chose. Et ce quelque chose, ça n’est pas rien, car, oui, mesdames et messieurs, chers lecteurs : j’ai rencontré Dieu.
Oui oui, Dieu himself était là, à quelques mètres de moi. Evidemment, j’ai hésité à m’adresser à lui, surtout qu’il paraissait assez occupé à badiner avec une jeune japonaise autour d’une cuillère de moule en gelée … (Dieu a ses raisons que la raison ne connaît pas, hein) Bref, je me suis livrée à une exploration brève mais intense de mon for intérieur et en ai conclu que c’est pas tous les quatre matins qu’on a l’occasion de parler à Dieu – et le toucher de mes mains de pauvre humaine, peut-être – alors …
Alors, ça a donné : « Bonsoir Mr Dieu, je suis le cookie masqué. Je voulais juste vous dire que je vous aime, mon être tout entier vous aime. Alors lâchez votre cuillère de moule et votre japonaise et partons ensemble, loin, par exemple dans votre labo, ou en Amazonie. Ou alors vous me donnez votre bénédiction pour me servir gracieusement au paradis, de préférence celui de la rue Saint-Honoré »
Ou bien : « Bonsoir Mr Hévin. Je voulais simplement vous dire à quel point j’admire votre travail. Heu … ben voilà, désolé de vous déranger hein, et bonne moule ! » (enfin à peu près, j’ai peut-être omis la moule, me souviens plus)
En bon dieu qu’il est, il a modestement répondu « merci beaucoup » en souriant. Ce n’est qu’un peu plus tard que j’ai pris conscience de l’énormité de la chose, lorsque, traversant la salle, il m’a souri. God bless me !
Ça s’est passé à la soirée de lancement de la version française du magazine Apicius (merci à Stéphane Riss pour l’invitation). Trop d’émotion en si peu de temps : Stéphane Haissant, Pascal Barbot (mon unique résolution 2008. Le restaurant, I mean.), Christophe Adam, sans oublier Fabien Rouillard – une fois n’est pas coutume, sans Pilêo. Bref, une excellente soirée faite de rencontres improbables et inespérées.
II. Deuxième partie - Comment se remettre au travail après moult mois de glande
Le lecteur attentif aura peut-être noté que, concernant les études, je suis en mode relativement relax (à titre informatif, je suis plutôt fière d’afficher mes 3h30 de temps cumulé passé en partiels, sur une durée totale de 12 heures - résultats non garantis).
« Travailler moins pour gagner plus de points, mode d’emploi :
- assister à un minimum de cours
- ne jamais rédiger de brouillon en partiels, mais investir dans un effaceur de qualité
- être relativement pote avec son médecin (et penser à remplir le formulaire de médecin traitant) afin d’obtenir the magic certificat
- se constituer un groupe de travail efficace regroupant des individus vivant avec la même philosophie
- consacrer quelques dimanches après midi à la réalisation de présentations power point percutantes, aspirationnelles et multiplier le détournement de concept afin de provoquer un frétillement épistémique chez l’interlocuteur – ie : le mec qui tient le stylo rouge et qui a parfois l'air sceptique devant nos géniales innovations.
Afin d’optimiser cette pratique du travailler moins pour gagner plus, il est nécessaire de pourvoir les troupes en sucres lents et rapides, fruits secs, fibres, lipides et magnésium (notons au passage que le dimanche après midi est également entièrement consacré à la réduction en miette d’un éventuel projet de détox de la semaine). En effet, tout individu ayant pratiqué intensément le ppt sait combien les nerfs peuvent faillir à tout moment.
Qui sait se ravitailler au bon moment saura donc conquérir la bravitude.
Pour cela, réaliser une brève enquête auprès de votre équipe : qui n’aime pas le chocolat noir (si si, ça existe) ? Qui adore les pistaches ? Qui a vécu aux US ? etc … Puis passer à la réalisation.
III. Réalisation
1 – les portions individuelles sont bienvenues
2 – les plats collectifs sont bienvenus
3 – le coca light (voire coca light plus dans les jours fastes) est bienvenu pour accompagner le tout
D'où :
- De belles guimauves roses parfum barbe à papa à mâchouiller en réfléchissant
- Un crumble pistache poire à picorer en faisant une pause
- Un cheesecake brownie aux pistaches pour préparer son estomac au Gala de l’école (robes de soirée etc ...)
- Des muffins poire chocolat au lait pistaches caramélisées pour se remettre au boulot
(je n'ai pas d'action chez Pistache International &co, juste un stock à écouler)
Conclusion :
On ne change pas un mode d’emploi qui marche. Malheureusement, il est voué à disparaître, la fin de ma vie d'étudiante marketeuse étant plus que très proche. On se consolera donc chez Dieu, maintenant que nous aussi, on est très proches.
A suivre la semaine prochaine : des réalisations gourmandes spécialement conçues pour une étude de cas ... (Autre ingrédients du "Travailler moins pour gagner plus de points" : toujours tenter de caser quelques sucreries pour amadouer les profs)
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Crumble poire pistache
100 g farine
50 g poudre d’amande
90 g beurre pommade froid (mou mais froid)
40 g pâte de pistache (G. Detou of course)
5 poires mûres
Préchauffer le four à 180°
Eplucher et couper les poires en dés et les disposer dans un grand moule ou dans des cercles individuels. Mélanger rapidement tous les ingrédients du crumble. Saupoudrer sur les poires et enfourner environ 30 minutes (un peu moins pour les versions individuelles)
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Muffins poire - chocolat au lait - pistaches caramlisées
Pour les pistaches :
100 g de pistaches crues non salées
45 g de sucre glace
Chauffer les pistaches dans une casserole jusqu’à ce qu’elles commencent à griller. Verser le sucre et mélanger rapidement sans s’arrêter, jusqu’à ce que mélange commence à caraméliser. Attention, quand ça commence, ça va très vite. Retirer du feu quand le caramel commence à bien colorer et verser sur une feuille de silpat (feuille de silicone) ou papier sulfurisé. Attendre quelques minutes et séparer les pistaches. MIAMMIAMMIAMMIAM.
Muffins :
150g de farine complète
50g de sucre blond
5g de levure (1/2 sachet)
80 g de chocolat au lait concassé
40 g de pistaches caramélisées légèrement concassées
1 pincée de vanille en poudre
1 pincée de fleur de sel
45g de beurre fondu
1 oeuf
1 poire coupée en dés et grossièrement écrasée à la fourchette
15cL de lait
Préchauffer le four à 180°.
Mélanger tous les ingrédients secs (farine, levure, sucre, sel, vanille, chocolat, pistaches)
Dans un autre saladier, mélanger le beurre, l'oeuf, les poires et le lait.
Verser le mélange humide sur le mélange sec et mélanger légèrement.
Verser dans les moules et enfourner pour 20/25 minutes, selon le four.
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Cheesecake Brownie aux pistaches
Recette adaptée de Loukoum, elle-même adaptée de Rose Bakery.
A réaliser la veille
Cheesecake
250g de ricotta
100 g de fromage frais
30 cuillères à soupe de sucre en poudre
1 cuillère à café d’extrait de vanille
1 oeufs
20g de farine
80 g de pistaches crues non salées
Brownie
130 g de beurre
200 g de chocolat noir 70%
4 œufs
120g de sucre en poudre
1 cuillère à café d’extrait de vanille
90 g de farine tamisée
1 pincée de sel
Préchauffer le four à 180°C.
Torréfier les pistaches 10/15 minutes.
Dans un saladier, mélanger la ricotta, le fromage frais, le sucre, la vanille, l'oeuf. Ajouter la farine et les pistaches concassées. Bien mélanger et réserver.
Réaliser le brownie : faire fondre le chocolat au bain marie. Hors du feu, ajouter le beurre coupé en dés.
Pendant ce temps, mélanger les œufs, le sucre, la vanille, bien mélanger puis verser le chocolat, mélanger puis incorporer la farine tamisée et le sel.
Recouvrir un moule carré de papier sulfurisé, y verser la préparation au chocolat. Verser le mélange cheesecake. Faire cuire 25 à 35 minutes.
Réserver au frigo pour 24h, découper de petits carrés au moment de servir.
Verdict : un franc succès - mais si je devais le refaire, je diminuerais le temps de cuisson (un peu moins de 25 minutes), car la texture du brownie était un peu trop sèche à mon goût.
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Guimauves
je l'ai ai faite au bureau (ce merveilleux bureau où on fait que des gâteaux ... ) bien qu'il soit sûrement possible de les faire à la maison, ça nécessite quand même du matériel et de l'espace. Et je ne me souviens plus exactement de la recette, si ce n'est que le sucre doit être à 123°. ça se rapproche de ça , avec une goutte de colorant rouge et deux pschitt d'arôme barbe à papa