mardi 2 juin 2009

Le flash info, les invasions barbares ... et les guimauves pandan-amarena

Avant tout, le flash info :
- une journaliste de la télé danoise est inculpée pour le meutre de douze poissons rouges. Le fameux modèle scandinave.
- une autoroute allemande a été fermée pour récolter une pluie de billets de 500€, 23 000 au total. Je n'y étais pas.
- Une chèvre offerte pour une Mitsubishi achetée. Interested ?
- SOS = Save Our Souls
- Un écureuil patriotique a volé les drapeaux militaires d'anciens combattants militaires. J'en reste coite.


Retour aux choses sérieuses. Imaginez la scène ... Dimanche fin d'après-midi, un début de grisaille dans l'âme, fin de week end oblige. Je me réjouie tout de même de pouvoir me planter tranquillement devant How I met your mother (accompagné du rituel de mon meilleur flan de Paris, cela va de soit : la peau caramélisée d'abord, le "trottoir" de pâte brisée offrant une belle résistance ensuite, le corps crémeux-mais-pas-flasque du flan vanillé-mais-pas-écoeurant enfin). Soudain, un son pas si étranger que ça parvient à mes organes auditifs.

Topo : les meubles, bibelots et paperasses de mon petit salon ont été déplacé dans ma chambre, sans égards pour mes années de labeur sur l'établissement de piles très hautes de bordel très organisé. Je note l'ombre d'un être humain sur la moquette, puis deux, puis trois, puis cinq. Il me faut réagir, vite. Arborant l'expression faciale la plus accueillante possible en cet instant d'épouvante, je m'étonne de cette anarchie auprès des autorités locales, ie : mes grands-paternels m'offrant un toit certes spacieux et fort bien situé, mais dont l'intimité n'est jamais garantie.
Et là, c'est le drame, je me sens, comme qui dirait, "comme un poulpe échoué sur une plage d'Alaska" : elles sont deux, elles sont grecques, elles sont senior. Et elles squattent pour 3 semaines - dans une pièce traversante, of course. Les invasions barbares, on va gérer ça.
Ok, jour 1 : il fait encore nuit noire, il est l'heure de se lever. L'ennemi dort : normal, c'est la nuit. L'ennemi ronfle : normal, 80 ans d'usage des sinus, ça laisse des traces. Et pas des moindres. Je peste et vais me faire un café d'un pas lourd et intrépide.
Milieu d'après-midi, je pédale jusque chez moi en espérant trouver un peu de tranquillité et de quiétude. Constat : l'ennemi est dans la même position que 10 heures auparavant. Je pourrais m'en inquiéter un tant soit peu, mais le ronflement m'informe que l'ennemi est bien vivant.
Quelques instants plus tard, je suis tirée de ma sieste parfaite par un "chuchotement". Nous apprenons ainsi que la notion de chuchotement n'existe pas en version grecque. Ce serait un peu comme si on essayait de murmurer un mot doux à l'oreille du Professeur Tournesol (non pas que l'idée me taraude), voyez ?
Jour 7 : il est 21h30, je rentre et découvre l'ennemi inactif sous un Mont Athos de couvre-lit. Malgré toute ma rebellitude, l'option musique à fond me paraît compromise. Je peste et rumine. Mais Pékin Express est là. On a beau ne pas avoir de télé depuis 6 ans, si M6replay me tente avec les mésaventures interculturelles de franchouillards au Vietnam, je me laisse avoir.
Jour 15 : quelques indices me laissent suspecter une intrusion dans la salle de bain : un bigoudi, modèle original de 1944, est échoué sur le carrelage. A ses côtés gît sans vie un spray de laque Elnett.
Jour 19 : alors que je m'apprête à préparer mon fameux café à mon namoureux fabuleux, mon regard entre en collision frontale avec la vision de corps en petite tenue en proie au pire relachement cutané. Je suis traumatisée pour la journée.
Jour 21 : " Γεια σου !!! Nan nan je vous assure, jamais n'oublierais-je l'exquis plaisir de vous offrir l'hospice dans mon humble habitacle" ("Bye bye ! Vas-y là tu get out quickly avec tes bigoudis, wesh, vas-y là")

Ah, quel bonheur de pouvoir à nouveau glander tranquille.


Bref. Comme pour une foultitude d'étudiants divers et variés, juin rime avec examens. En ces temps de révision BEPiste, point trop de distractions culinaires à la maison. Quelques jours loin de Rivoli et je sens déjà pointer un manque terrible de sucre. Je rêve d'une brioche pécan fourrée au gianduja fondant (pécan itou), recouverte d'un crumble ... pécan.


Y a pas à dire, j'adhère totalement à cette "phase" de mon chef (ai-je mentionné le Paris-New York, qui, comme son nom l'indique, va bien plus loin que Brest avec sa crème pralinée pécan, dense ET légere comme la meringue italienne qu'elle contient, son croustillant pécan dangereusement addictif, ses éclats caramélisés ... ?). Lors de la présentation de la nouvelle carte à un petit panel de bloggeurs, une certaine demoiselle sucrée a eu l'air de préférer les verrines fraises (brioche toastée perdue dans la crême brûlée, gelée de fraises), mais, sans nul doute, la brioche total look pécan a fait des adeptes, ici, ou (oserez-vous démentir ?). (pour tout élan de gourmandise, rdv chez Angélina, 226 rue de Rivoli)

Mais puisque je ne suis pas à proximité de mon sugar-shoot quotidien, il me fallait confectionner une douceur, vite.
Une guimauve pas mauve mais verte, de gros cubes au moelleux infini, du pandan exquis et, comme les Kinder, avec une surprise à l'intérieur : de divines cerises amarena.
L'association pandan-amarena me taraudait depuis un moment ; elle fonctionne comme je l'espérais. Bon, il faut bien avouer que guimauve + amarena = ensemble ultra saturé en sucre. A consommer avec modération. Ou pas.

NB : je ne sais que vous dire concernant l'approvisionnement en pandan ... Surtout, inutile d'acheter l'arome artificiel vendu chez Tang ou autres, ça n'a absolument pas la même saveur. Je tiens celui là de la délicieuse Loukoum, qui elle-même s'en ait fait envoyer des Pays-Bas, si je me souviens bien. Affaire, encore et toujours, à suivre.

RDV bientôt avec la Stevia, l'urucum, et autres saveurs improbables.

***
Guimauve Pandan Amarena

Pour une vingtaine de guimauves
125gr de sucre
50g d'eau
2 blancs d'oeuf
3 feuilles de gélatine (6gr)
extrait naturel de pandan (à l'oeil, une grosse cs)
une vingtaine d'amarena rincées et séchées
mélange à part égales de sucre glace et maïzena, environ 50gr

Ramollir la gélatine dans de l'eau froide.
Mettre les blancs dans la cuve d'un splendide Kitchen Aid rouge. Commencer à faire tourner le fouet à faible vitesse.
Porter l'eau et le sucre à ébullition. Cuire jusqu'à 120°.
Quand s'approche de 115°, augmenter la vitesse du fouet. Verser le sucre cuit en filet sur les blancs montés. Ajouter la gélatine égouttée et le pandan. Laisser tourner quelques minutes puis verser la moitié de la guimauve dans un petit cadre ou sur une plaque recouverte de papier sulfurisé et poudré de mélange sucre glace/maïzena. Lisser, répartir les amarena à 2cm d'intervalle. Recouvrir de guimauve, lisser, réserver quelques heures. Saupoudrer de sucre glace/maïzena et découper des cubes avec un couteau (chauffer un peu la lame si besoin).

8 commentaires:

  1. Quel récit, on est en haleine jusqu'à la fin ;)
    Le pandan m'intrigue toujours autant, il va bien falloir que je me laisse tenter un jour devant tant de gourmandise colorée...

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  2. Ho, quelle coïncidence amusante !
    J'ai posté mon 1er commentaire (sur ton article sur le flan parfait) avant de voir que tu parlais de ton flan parfait sur ton nouvel article du jour ! hihi

    C'est toujours celui de Monoprix République ?

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  3. Les envahisseurs sont loin maintenant ... mais la laque Elnett est encore là, ainsi qu'un bigoudi rescapé .

    Mély : Nan nan c'est plus celui du monop ... ils ont changé, en mal ! je te révèle mon nouveau chouchou en privé ;-)

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  4. Hum, du sucre, du sucre et de l'humour, quoi demander de plus pour une journée légère et gourmande à souhait ! Et les couleurs sont craquantes !!!

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  5. Super ton récit
    Je suis comme toi une fan de How I met your mother:)

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  6. Moi aussi j'adore le pandan. J'ai testé, dans des meringues, c'est horrible, la glace au pandan, c'est bizarre. Et guimauve, ça m'intrigue et je me demande ce que ça peut bien donner. En tout cas sa couleur verte est sublime.

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  7. Ciel ! Si je devais accueillir belle-maman pendant 3 semaines, le recit ne serait pas aussi drôle...

    Je croyais moi aussi que c'était celui du Monoprix République...
    Je veux savoir où on trouve ce meilleur flan de Paris !

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