samedi 21 avril 2007

Explosion de saveurs et de budget au Camargue, et futur essai en cuisines

Hier soir, l'envie nous prit de tester le restaurant Le Camargue, pour une grande occasion non déterminée : était-ce pour célébrer la fin de mes 2 jours de stage, l'arrivée au Vietnam du chéri de Marion, ou la mort de la grosse blatte de la salle de bain, Dieu seul le sait.
Quoi qu'il en soit, l'idée fut bonne, et nous n'avons pas été déçu.
Le Camargue est un restaurant français au coeur de Saigon qui, comme tous les restaurants français ici, affichent des prix haut de gamme, c'est-à-dire un peu plus de 10 euros le plat... La clientèle est donc quasi exclusivement étrangère : touristes, expats, ou américains cinquagénaires ventripotents entourés d'une armada de vietnamiennes en string de 25 ans (les vietnamiennes, pas les strings).

L'endroit est magnifique et vraiment très agréable ; le restaurant se situe sur la terrasse d'une ancienne villa coloniale française, le rez de chaussée étant réservé au bar Le Vasco's.
C'est probablement un des meilleurs restaurants de la ville pour un dîner romantique éclairé aux chandelles et à la lumière des loupiottes accrochées aux immenses palmiers.

Ayant traversé des semaines et des mois de riz et de salade de papaye verte, notre imaginaire culinaire s'emballait et ne savait plus où donner de la tête. Alors, après de longues minutes d'angoisse à l'étude du menu ("C'est horrible, je vais jamais y arriver, vas-y, je ferme les yeux, choisis pour moi je t'en supplie !"), nos choix se sont finalement portés sur :

- les brochettes de Saint-Jacques poellées sur lit de petits légumes du jardin, pour Marion et Olivier
- le confit de canard, sauce réduite aux pruneaux et gnocchis de potirron aux herbes, pour Mathilde
- duo de thon, tartare au wasabi et ventrêche grillée sur purée de pois chiche au parmesan, sauce choron, pour moi

Verdict : présentation soignée mais pas bobo (ils n'ont pas cédés à l'appel de l'assiette carrée..), beaucoup de finesse. Chacune des cuissons étaient parfaitement réussies (notamment le tartare), de très bons produits et des quantités "juste ce qu'il faut". Mention spéciale aux gnocchis de potiron, délicieusement parfumés et fondants, et à mon tartare au wasabi, picotant un peu mais pas trop.

duo de thon, tartare au wasabi et ventrêche grillée sur purée de pois chiche au parmesan, sauce choron




confit de canard, sauce réduite aux pruneaux et gnocchis de potirron - brochettes de Saint-Jacques poellées et petits légumes

Un petit dessert ?


Profiterolles au praliné, sauce pistache


En partant, j'ai été voir le chef, assis au bar, pour le féliciter. Mes colocs étant des gens formidables, ils m'ont dégotté un stage d'été en cuisines, juste en demandant "Vous n'auriez pas besoin d'une assistante par hasard ?" Je vais donc peut-être travailler là en juillet-août, histoire de savoir s'il faut vraiment que je me lance dans la cuisine. Affaire à suivre.


***

Première conclusion : un excellent resto, où le service est très agréable et efficace - ce qui est suffisemment rare à Ho Chi Minh pour être noté. Un seul regret : ne pas avoir pu goûter une des bouteilles de la belle carte des vins. Mais bon, la note équivallait déjà au budget d'un mois de repas vietnamiens ...

Deuxième conclusion : toujours avoir des colocs avec soi.

***

LA CAMARGUE / VASCO'S BAR
16 Cao Ba Quat
District 1 Ho Chi Minh Ville- Vietnam
Tel: (84-8) 824 3148/9
Ouvert uniquement le soir - réservation conseillée

1 commentaire:

  1. La narratrice se distingue par un excès d'humilité... C'est trop d'honneur fait à trois petits collocs gourmands, qui ne font que souligner les talents de cuisinière de la bloggueuse!!!
    Vive la camargue, ses palmiers, ses pruneaux et ses cigales!

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