C'est un peu
facile. Mais la tentation est grande, et j'ai si peu de temps. Et tant
de souvenirs.
Alors (merci cher Georges) une fois encore - une fois de plus, une fois de
trop ? - je convoque le 'je me souviens'.
Je me souviens du premier OFF où je mis les pieds. C'était il y a quatre ans. C'était il y a une
vie. Il y a quatre ans,
presque jour pour jour, les 23 et 24 février
2009.
A Deauville, sous la
pluie.
A Deauville, sur les
planches.
Je me souviens de
l’excitation infinie d’être là, moi qui étais si peu familière encore de ce
microcosme. Je me souviens du sentiment d’être un peu privilégiée avec mon pass
‘all access’.
Je me souviens de
l’importance que tout ça avait.
Je me souviens de
Laurent Chareau, de Petter Nilsson, des Alexandre Gauthier et Bourdas, du déjeuner Poisson Pilote, de la tasse d’eau de mer, de David Chang, de Franck
Cerutti, de Benjamin, Sébastien, Luc, de cette dernière soirée virevoltante,
des buns et d’une omelette sucrée. Je me souviens de l’effervescence ambiante,
de mille et un sourires.
Je me souviens de tout
ça.
Je me souviens
finalement moins vivement des années suivantes, comme si la première fois
m’avait marqué au fer rouge, et que l’empreinte se défaisait, cicatrisait, un
peu.
Des années suivantes,
bien sûr je me souviens d’explosions d’émotion, d'admiration, de fumée, de chalumeau, de
bois, de créativité, de beauté.
Chaque année, chaque
OFF, comme un marqueur, comme un marque-page, une tranche de vie fossilisée.
Je me souviens surtout que
le OFF donne à manger bien plus qu’à l’estomac. Je me souviens que chaque année, au OFF, la jeune cuisine mondiale forme un joyeux tumulte, virevoltant, gaiement.
Au Havre, à Deauville, à
Paris, le OFF était, est, sera précieux.
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